Agence nationale des Affaires maritimes
Le Directeur général de l’Agence nationale des affaires martimes (Anam), Yérim Thioube, a annoncé hier (NDLR : 22 mai 2017), à Foundiougne, la mise en œuvre d’un programme spécial pour les îles du Saloum.
Enfin les populations des îles du Saloum, qui se plaignent souvent d’être oubliées par les pouvoirs publics, pourront sortir de l’ornière. Puisque le gouvernement, par le truchement de l’Agence nationale des affaires maritimes (Anam), va sous peu de temps mettre en œuvre un programme dit «Programme spécial îles». Cette décision intervient quelques jours seulement après la survenue du drame de Bettenty qui a occasionné la mort par noyade de 21 femmes suite au chavirement de leur pirogue. Selon le Directeur général de l’Anam, Yérim Thioub, qui a fait la révélation hier lundi à Foundiougne au cours d’une réunion d’information sur le dragage complémentaire du chenal d’accès au port de Ndakhonga, ce programme spécial vise deux principaux objectifs. D’une part, il s’agira d’identifier et de mettre en œuvre les mesures à court et moyen termes destinées à renforcer la sécurité des activités fluviomaritimes de pêche et de transports artisanaux dans les régions naturelles du Sine-Saloum et de la Casamance. D’autre part, des moyens et des infrastructures appropriés seront mis en place pour l’exploitation des potentialités économiques desdites localités. Ainsi, seront créées les conditions basiques de l’émergence économique et sociale de ces îles dites du Gandoul dont les habitants n’ont que trop souffert de leur enclavement.
Dragage complémentaire du chenal d’accès au port de Ndakhonga
Revenant sur le retard accusé dans le démarrage effectif de l’exploitation du port de Ndakhonga, M. Thioub a indiqué que c’est pour préserver la sécurité et la sureté des personnes et des biens que le port n’a pas encore été mis en service : «La raison réside dans la présence d’un haut-fond de sable, consistant en un ripage sédimentaire imprévu qui s’est constitué après le dragage de la première section du bras de mer Saloum de l’embouchure à Foundiougne, et qui a comme résultat de rendre dangereux l’accostage au quai du port de Ndakhonga», a-t-il expliqué. D’ailleurs, c’est pour éliminer ce risque que l’Anam, selon toujours son directeur général, va procéder à un dragage complémentaire du chenal d’accès au port de Ndakhonga à une profondeur de -5m et-4m Zh avec une tolérance de +50 cm. Ce dragage sera réalisé sur une largeur de 240 à 165 m au pied du quai du port. Les travaux qui vont coûter une enveloppe de 1milliard 49 millions 521 mille 500 francs Cfa seront exécutés pour une durée de huit semaines à partir de juin prochain, par la toute première entreprise sénégalaise à gagner ce genre de marché en l’occurrence la Nouvelle société des mines et travaux publics (Nsmtp).
Après avoir rappelé les réalisations faites dans la première phase du Projet d’infrastructures et d’équipements maritimes (Miep 1) avec notamment la construction de la gare maritime de Ndakhonga, l’acquisition de deux navires, Aguène et Diambogne, le dragage de la première section du bras de mer Saloum et la construction d’un complexe frigorifique à Ziguinchor, le patron de l’Anam a renseigné que dans le cadre de la mise en œuvre du Miep 2, d’importants équipements et infrastructures seront construits. Il s’agira d’une drague dont la construction a démarré en Corée du Sud pour l’entretien des voies navigables, de deux remorqueurs pour le déplacement et le positionnement de la drague. Mais également de deux barges, d’un terminal hydrocarbures, avec un quai spécialisé, un système de chargement/ déchargement et une zone de stockage à cuves.
Un autre projet qui tient vraiment à cœur M. Thioub, c’est aussi le dragage du chenal entre Foundiougne et Fatick pour faire renaître l’intense activité maritime qui par le passé, avait cours sur cet axe.