Agence nationale des Affaires maritimes

RESEAU SOCIAUX :
Ndéye Tické Ndiaye Diop, Dg de l’ANAM : « (…), le Chef de l’Etat a indiqué à l’Afrique, la voie à suivre pour se doter des moyens nécessaires à la surveillance de l’espace maritime… »

Son Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République a procédé, le mardi 27 mars 2018,  au baptême du Patrouilleur de haute mer « Fouladou », en présence d’un aréopage de personnalités, parmi lesquelles, MM. Augustin Tine, Oumar Guèye, Abdoulaye Bibi Baldé, Ministres des Forces armées ; de la Pêche et de l’Economie maritime ; de la Communication et des Télécommunications, par ailleurs, maire de la ville de Kolda, ancien royaume du « Fouladou », nom donné à ce nouveau bijou, le plus grand Patrouilleur en Afrique de l’Ouest. Au sortir de cette rencontre, Mme Ndéye Tické Ndiaye Diop, Directeur général de l’ANAM a répondu à quelques interrogations du reporter du site web www.anam.gouv.sn.

Bonjour Madame le Directeur général, voulez-vous nous faire l’économie de cette journée de baptême officiel du « PHM Fouladou » ?

Bien sûr… La célébration qui nous réunit ce jour est l’aboutissement d’un des multiples projets qu’il a plu au Chef de l’Etat, de dédier au secteur maritime, en général, et à l’Armée de mer, en particulier. Grâce à la clairvoyance de sa vision pour l’Emergence, la reconnaissance et l’affirmation de la vocation maritime de notre pays s’en trouvent magnifiées. La place qu’il a bien voulu accorder au secteur maritime dans le référentiel des politiques publiques de développement, le Plan Sénégal Emergent (PSE), montre la pleine mesure que Son Excellence, Monsieur Macky Sall, Président de la République fait des enjeux stratégiques qui s’attachent au milieu marin.

C’est-à-dire ?

En effet, de par le rôle que jouent les transports maritimes dans l’économie nationale, le Gouvernement s’est résolument orienté vers la défense des intérêts généraux de ce secteur en pleine mutation, à bien des égards, car la menace en mer est devenue multiforme.

Quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre cela ?

Si dans un passé encore récent, la préoccupation fut circonscrite à la préservation des ressources halieutiques et, dans une moindre mesure à l’ordre public, les découvertes et bientôt l’exploitation du pétrole et du gaz exacerbent le risque. Aussi, le trafic maritime qui va découler de la nouvelle plateforme portuaire de notre pays, consécutive à votre ambition de faire du Sénégal un hub logistique international compétitif, pourrait-il générer de nouvelles menaces, surtout, avec la mise en place des ports de BARGNY-SENDOU et YENE-NDAYANE. En instruisant le Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, à travers l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), de financer l’acquisition de ce patrouilleur, le plus grand en Afrique de l’Ouest, le Chef de l’Etat a permis à la Marine nationale, bras armé de l’Etat en mer, de se doter d’un moyen performant de surveillance des eaux sous juridiction sénégalaise, pour un coût de dix-neuf milliards cinq cent vingt-quatre millions cinq cent soixante mille cent cinq (19 524 560 105) FCFA HT.

Justement, comment sont les relations entre l’ANAM et la Marine nationale ?

Bonnes, patriotiques, stratégiques et empreintes de cordialité… D’ailleurs, votre question me permet, pour la prise en charge des problématiques soulevées plus haut, d’appeler la très haute attention de Son Excellence, Monsieur le Président de la République, sur la qualité des bonnes relations entre l’ANAM et la Marine nationale, et dire l’impulsion et l’intensité du rapport que la construction de ce bijou, ont insufflé à nos deux structures. En vérité, en faisant travailler ensemble sur ce projet nos deux structures, le Chef de l’Etat a indiqué à l’Afrique, la voie à suivre pour se doter des moyens nécessaires à la surveillance de l’espace maritime sous-régional et même continental.

Ah, oui ?

Effectivement, puisqu’au mois d’octobre dernier, l’Organisation maritime de l’Afrique de l’Ouest et du Centre (OMAOC), regroupant vingt-cinq (25) pays, a offert le modèle sénégalais en exemple.

En quoi faisant ?

En louant l’exemple sénégalais qui a permis de promouvoir la mise en place d’Administrations maritimes nationales dotées d’une autonomie de gestion et de favoriser la coopération interservices, à l’image du projet FOULADOU. Mieux, pour accompagner le Projet intégré de garde-côte de l’OMAOC, et après la charte de l’Union Africaine sur la sécurité et la sûreté maritimes, ainsi que le Mémorandum de Yaoundé et son Code de conduite opérationnalisé, ce bel outil est illustratif de l’engagement du Sénégal à faire face à la menace globale. Le privilège que le Président de la République a offert à l’ANAM de travailler sur ce projet m’exige de témoigner un satisfécit aux chantiers navals OCEA S.A. qui, en vingt et un (21) mois, ont réalisé ce bâtiment d’une longueur de 58 m, qui fait notre fierté en Afrique. Je voudrais noter, pour m’en réjouir, l’amalgame réussi entre l’opérationnalité de ce navire et la finesse esthétique de la construction. Cela marque, encore une fois, le savoir-faire d’OCEA, après la construction du Baliseur « SAMBA LAOBE FALL » et le navire à passagers « MAME COUMBA LAMB », par la même société.

Madame le Directeur général, quel est votre mot de la fin ?

En portant la voix de toute la communauté maritime de notre pays, je voudrais saisir cette occasion pour exprimer à Son Excellence, Monsieur le Président de la République, ma profonde gratitude.

Bon vent et bonne mer au FOULADOU.

Interview réalisée par le CTCOM de l’ANAM

 

 

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