« Mesdames, Messieurs les Directeurs techniques ;

- Mesdames, Messieurs les Conseillers techniques ;

- Mesdames, Messieurs les Chefs de départements ;

- Mesdames, Messieurs les Chefs de services ;

- Distingué(e) s invité (e) s, en vos rangs, grades et fonctions, tout protocole respecté ;

C’est avec un grand plaisir que je prends part à cette très importante rencontre sur le « Leadership féminin dans le secteur des Affaires maritimes », organisée par l’Amicale du Personnel de l’Agence nationale des Affaires maritimes (APANAM), dans le cadre de la commémoration de la quinzaine de la Femme. Je salue la participation de ma sœur et amie Mme Minata Dia THIAM et son équipe, à l’animation de cette Journée, à travers son concept, ô combien instructif et pédagogique, dénommé « Ëttu Maam ».

Avant de me prononcer sur le « Leadership féminin dans le secteur des Affaires maritimes », thème de cette rencontre, je voudrais d’abord revenir sur la définition du vocable « Leadership », avant de l’arrimer, après, au statut de la Femme dans le secteur des Affaires maritimes que nous célébrons, ici, aujourd’hui. Le Leadership se définit comme « l’influence politique, psychologique, sociale, etc., d’un individu ou d’un groupe d’individus sur un groupe ou un autre. Le leader a des compétences personnelles qui lui confèrent une différence et qui lui permettent d’être écouté et suivi par un groupe de personnes ». Le Sénégal ayant adopté en 2010, la loi instituant la Parité, prouve avec force que le leadership féminin a connu des avancées significatives dans notre pays.

En atteste surtout la nomination de femmes à de hauts postes de l’Etat : Premier ministre, Ministre, Présidentes d’Institutions… Je veux nommer Mme Mame Madior BOYE, en 2001-2002, qui sera suivie de Mme Aminata TOURE, dite Mimi, également, au poste de Premier ministre. Il y a eu aussi, bien avant elles, des femmes députées et ministres, comme Mmes Caroline Faye DIOP et Maïmouna Ndongo KANE, suivies plus tard, par d’autres, comme Mmes Mantoulaye GUENE et Aminata Mbengue NDIAYE…

Il faut également noter les Présidentes d’Institutions, à l’image de Mme Aminata TALL, Présidente du Conseil économique, social et environnemental (CESE), Mme Innocence Ntap NDIAYE, Présidente du Haut Conseil du Dialogue social… (La liste n’est pas exhaustive). Même des femmes non instruites ont incarné un grand leadership dans plusieurs domaines, surtout politique et économique. Me viennent en souvenir les regrettées députées Fatoumata KA, Adja Arame DIENE du Parti socialiste (PS) et Coumba BA du Parti démocratique sénégalais (PDS), les Opératrices économiques Adja Dior DIOP et Oulimata DIOUM, les Syndicalistes Thiaba MBAYE, Diatou CISSE, les femmes de Culture et/ou de Lettres comme Aminata Sow FALL, Annette Mbaye D’ERNEVILLE…

Les femmes sénégalaises ont vraiment fait bouger les lignes, au Sénégal, dans la sous-région et même au niveau continental ou mondial. Et la conséquence, c’est que depuis lors, beaucoup de métiers, jadis misogynes, sont aujourd’hui occupés par des femmes : Armée, Police, Santé, Inspection générale d’Etat (IGE), Douanes… Aujourd’hui, des femmes sont dans la Haute Administration comme Ingénieurs, Pilotes, Médecins, Professeurs, Magistrats, Directeurs généraux et Ministres.

Ce qui montre alors que l’influence positive a germé dans les esprits, donnant à un responsable d’équipe, cette capacité d’influencer des personnes de façon à ce qu’elles exécutent des tâches sans contraintes, avec toute la motivation voulue, pour atteindre des objectifs communs. Et cela se voit aujourd’hui dans le secteur des Affaires maritimes comme vous avez eu à le souligner avec brio, dans votre communication, Madame la Présidente de l’APANAM, Mme Sokhna BENGA. Jadis classé parmi les métiers dits « non traditionnels », c’est-à-dire, ceux dans lesquels on trouve moins de 33 % de femmes, le secteur des Affaires maritimes était, prosaïquement, le lit du travail à prédominance masculine.

Cependant, il est en train de connaître une forte arrivée des femmes. Et cela, grâce au leadership qu’elles ont engrangé au cours de leurs formations, dans leurs parcours et leurs vécus. Le leadership, comme l’a si bien dit également Mme Minata Dia THIAM, à travers « Ëttu Maam », est une combinaison de la confiance en soi et de l’humilité, dans l’optique d’assurer la responsabilisation et l’autonomisation des femmes, mais surtout de dynamiser l’égalité des droits et la complémentarité des valeurs hommes/femmes.

On peut, certes, avoir des prédispositions culturelles, un charisme, un modèle familial, mais quel que soit le bagage émotionnel, culturel et professionnel, l’exercice du leadership est le plus souvent inné, qu’appris, mais doit se pratiquer et se vivre pleinement. Il est adossé à des valeurs sûres comme l’assurance, le courage, l’intégrité (le leader doit être honnête et droit dans ce qu’il dit et fait), et le sens de la communication (un leader doit parler, mais surtout écouter). Il doit avoir une vision (savoir où il faut aller, et faire partager sa passion et ses objectifs). Le leader doit savoir promouvoir la loyauté et être honnête. Le leadership n’est pas sexiste. Alors, considérons que la Femme vaut l’Homme, certes.

Mais bien que différents, ils sont complémentaires. Ce qui me pousse à dire « Oui, à la discrimination positive dans la promotion des femmes, mais à condition qu’elle s’adosse au mérite ». Revenant au thème du jour, j’estime qu’il n’y a pas meilleur laboratoire que le Ministère de la Pêche et de l’Economie maritime, en général, et l’Agence nationale des Affaires maritimes, en particulier, pour jauger les pas franchis, la distance parcourue et les bons résultats engrangés dans le combat pour le leadership féminin.

En effet, l’ANAM comprend six (06) directions techniques. Outre moi-même, le Directeur général (DG), cinq (05) directions techniques sur six (06) sont dirigées par des femmes (DOM, DTP, DSM, DGM, et DAJC). L’ANAM compte aussi une (01) conseillère technique du DG et à, même, eu à nommer une femme à la tête de la Circonscription maritime centre (Kaolack). Au niveau des départements (DMGM, DRH et CG) aussi, il y a au moins, trois (03) chefs de département qui sont des femmes avec même avec une Femme médecin militaire, haut gradée.

Ce n’est pas tout, car les femmes y occupent également d’importants postes à la tête des divisions et services. Chers panélistes, chers agents de l’ANAM, concernant vos sollicitations, je vous dis qu’elles ont été bien notées et feront l’objet d’un suivi sérieux par mes services dédiés. Je vous réitère ces propos que j’ai tenus à l’occasion de mon installation à la tête de l’ANAM : « Avec l’appui de nos Autorités, des Partenaires techniques et financiers (PTF), la mobilisation et l’engagement du personnel, ainsi que la concertation permanente avec nos partenaires (Organisations professionnelles, Syndicats et Société civile), l’espoir est permis pour l’atteinte des objectifs ».

Je vous rappelle que le triptyque « loyauté, discipline et travail d’équipe », en vue d’un team-building, est très important pour moi. En vous invitant à en faire votre credo, je souhaite à chacune et à chacun d’entre vous, panéliste ou invité(e), de me tirer de bons enseignements de cette journée, riche d’échanges, de rencontre et d’expériences. Mesdames, Messieurs, je ne saurais terminer ma communication sans remercier l’APANAM et l’ensemble de ses membres, hommes comme femmes, qui nous ont servi cette belle journée de retrouvailles et de partage de valeurs et de vision.

Je vous remercie de votre aimable attention".