Agence nationale des Affaires maritimes
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’arrêté ministériel n° 012985/MEM du 23 novembre 2011 relatif à la réglementation des conditions d’exercice des fonctions de capitaine, de second-capitaine et de marin artisan à bord des embarcations non pontées, l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), en partenariat avec la Mairie de la Commune Saly-Portudal, a organisé la première session de formation d’acteurs de la pêche artisanale, du 07 au 11 juin 2021, à Saly-Portudal. Les rencontres d’ouverture et de clôture de cette activité, présidées par Monsieur Massamba Achille Edouard GUEYE, Directeur général de l’ANAM, ont eu lieu en présence de MM. Mamadou Lamine Traoré, adjoint au Sous-préfet de l’Arrondissement de Sindia, Ousmane GUEYE, Maire de la Commune de Saly-Portudal.
A l’ouverture, avant d’exprimer tout le plaisir de constater le démarrage de la formation des pêcheurs artisans, le Directeur général de l’ANAM a transmis les encouragements de Monsieur Alioune Ndoye, Ministre des Pêches et de l’Economie maritime. Il a saisi l’opportunité pour adresser ses vifs remerciements à tous les partenaires et participants qui se sont mobilisés, en accompagnant l’Agence nationale des Affaires maritimes (ANAM), maître d’œuvre de cet important projet de formation des marins artisans.
A cet égard, il n’a pas manqué de distinguer notamment :
Il a également remercié le Fonds de Financement de la Formation Professionnelle et Technique (3FPT), structure avec laquelle, l’ANAM compte nouer un partenariat pour la formation des marins artisans et industriels.
Rappelant, par ailleurs, l’intérêt que Son Excellence, Monsieur Macky SALL, Président de la République, accorde au secteur de la pêche et à la formation des acteurs dans le Plan Sénégal Emergent (PSE), il a indiqué que la présente session est la première d’un programme qui vise l’ensemble des zones de pêche, pour améliorer la sécurité en mer des pêcheurs.
En effet, la navigation maritime et fluviale met en présence sur le plan d’eau divers usagers devant cohabiter en parfaite sécurité, pour les personnes, leurs embarcations et l’environnement marin.
Dès lors, la maîtrise des règles de navigation et pratiques de survie, entre autres, est d’importance pour préserver la vie humaine en mer.
De ce point de vue, le nombre important de pertes en vies humaines en mer, du fait d’accidents dont la défaillance de l’élément humain constitue la cause principale, interpelle et suggère le renforcement de capacités des acteurs. Ce, d’autant plus que les pirogues de la pêche artisanale s’éloignent de plus en plus des côtes.
Le DG de l’ANAM est revenu sur l’importance de la pêche dans le développement économique et social du Sénégal, en rappelant le rôle que ce sous-secteur joue dans la sécurité alimentaire et dans l’équilibre de la balance commerciale.
Il illustrera ses propos, en révélant que la consommation moyenne per capita est de 29kg/an et que la pêche génère plus de 300 milliards de francs CFA de devises par an. Ce qui en fait le premier poste d’exportation du Sénégal depuis au moins 3 ans. Ces performances sont à 85% environ à l’actif de la pêche artisanale, d’où l’axe d’efforts des politiques publiques de développement à son profit.
Le patron de l’ANAM a insisté sur le dynamisme du sous-secteur de la pêche artisanale, pourvoyeur d’emplois directs et indirects, à travers les multiples métiers de la filière.
Sous ce rapport, ce programme traduit aussi pour le DG de l’ANAM l’engagement déterminé du Ministère des Pêches et de l’Economie maritime à poursuivre l’élan de développement de la pêche artisanale. Sans être exhaustif, il a rappelé quelques réalisations du gouvernement dans le sous-secteur de la pêche artisanale, entre autres :
-la subvention des moteurs à hauteur d’un million de FCFA par moteur ;
La formation aux fonctions ciblées, visant à outiller les acteurs, ouvre selon le DG, la professionnalisation du secteur avec la certification de la qualification par l’établissement d’une carte attestant le poste de travail dans lequel le pêcheur artisan est formé.
Sans nul doute, l’employabilité, condition essentielle à l’accès à l’emploi, trouve une réponse évidente à travers cette formation. Aussi, l’horizon se dégage-t-il pour l’inter-employabilité à la pêche artisanale et à la pêche industrielle, par le savoir, le savoir-faire et, consécutivement, le savoir-être en mer.
Le Directeur général de l’ANAM s’est aussi beaucoup félicité de la coopération entre la Mairie de Saly-Portudal et l’Agence.
Sur la formation proprement dite, les participants ont été capacités dans les domaines suivants :
Cette première session a permis d’enrôler :
Ces 73 impétrants ont reçu leurs attestations de fin de formation et leurs cartes d’identification, respectivement des mains du Directeur de l’ENFM, M. Babacar Faye pour les marins artisans, de celles de M. Ousmane GUEYE, Maire de Saly, pour les seconds capitaines et de celles de M. Mamadou Lamine TRAORE, adjoint au sous-préfet de Sindia, pour les capitaines.
Quant à M. Ousmane GUEYE, il a reçu de M. Achille GUEYE, le Directeur général de l’ANAM, un diplôme de remerciement pour son soutien à la réalisation dans sa commune, de ce projet ô combien important pour l’ANAM.
Renforcé par la réussite de cette formation pilote à Saly, le Dg de l’ANAM a indiqué qu’il convenait désormais d’appeler l’Ecole de Saly « Académie de Saly ».
Ainsi cette session ouvre l’expédition de l’académie itinérante du programme de formation qui touchera les centres de pêche du nord au Sud, pour ne pas dire, de Saint-Louis à Ziguinchor.
Comprendre que l’investissement pour la formation est contributif à la durabilité des performances, installe la sécurité au cœur de la compétitivité.
Et M. Massamba Achille Edouard Guéye de soutenir que « ces préoccupations sont au cœur de la politique que le Ministère des pêches et de l’Economie maritime met en œuvre, à travers l’ANAM et l’ensemble des directions nationales concernées. A ce titre, le déploiement du dispositif de formation défini par l’arrêté n° 012985/MEM du 23 novembre 2011 est dans l’orientation de :
Le cadre de cette formation a été mis également à profit pour sensibiliser les acteurs sur la prévention à la sécurité en mer, avec la première mesure du port du gilet de sauvetage.
Enfin, l’ANAM a communiqué sur le projet en cours de maturation pour l’érection de Centres régionaux de formation aux métiers de la mer pour assurer une pérennité de la formation des acteurs.